Hassan Soliman faisait partie des peintres pionniers des débuts des années soixante, au cours desquelles il a brillé en tant que peintre important, écrivain, critique et dessinateur journalistique. Son style dans la peinture repose sur la réduction de l’image à sa forme de silhouette. Minimisant les nombreuses teintes ombragées, il concentre le noir et le blanc dans d’onctueux mélanges – chauds par instants et froids à d’autres – en utilisant une pâte de couleurs de consistance dense et en amalgamant les petits détails pour obtenir un tout expressif. Il a peint des bandes d’oies sauvages et le « nourag » tiré par deux taureaux dans un mouvement rotatoire pour casser les épis de blé. Il a également peint des compositions, d’une ou de deux personnes, dont la longue ombre se projette pour se confondre avec les endroits obscurs de la toile.

Par ailleurs, il a accordé beaucoup d’importance aux sujets de nature morte, reproduisant ainsi la chute de la lumière sur le contour des vases et son passage à travers le verre, faisant retomber calmement des ombres colorées sur la surface de la table. Hassan Soliman avait de nombreux essais dans la peinture abstraite, les arts graphiques et le dessin où il est passé maître incontestable.